La déprime post-voyage, cela n’arrive pas qu’aux autres
Pendant une année, nous avons vécu pleinement la vie dont nous rêvions. La richesse des rencontres humaines, les paysages époustouflants, les découvertes du patrimoine ont été des moments riches en émotions. En voyage, on sort souvent de sa zone de confort, car il faut sans cesse s’adapter à toutes les nouvelles situations, cela nous fait grandir! On dit bien que les voyages forment la jeunesse!
Tous les guides ou blogs de voyages nous mettent en garde, revenir chez soi après un long voyage est beaucoup plus difficile que partir. Avec plus de 40 pays visités avant notre tour du monde, on se considérait comme des voyageurs expérimentés et bien préparés. Malgré tout, on a été victime de ce fameux Spleen du retour, cette déprime post-voyage, après notre année autour du monde. Certains voyageurs en sont frappés immédiatement dès leur retour de voyage, alors que d’autres, comme pour nous, cela est arrivé des mois plus tard.
Un retour de tour du monde déprimant
Pourtant prévoyants, nous l’avions bien préparé ce retour, au terme d’une année magique, riche et intense. Nous étions contents de retrouver notre fille, nos amis et collègues de travail. Nous avions aussi prévu d‘avoir une nouvelle maison avec un gîte touristique pour accueillir des voyageurs en provenance de toute la planète. Rien n’avait été laissé au hasard afin d’éviter une déprime après un long voyage.
Sans vraiment le vouloir, ce tour du monde avait cependant changé, nos valeurs et nos priorités. En regardant nos photos et nos vidéos de notre voyage, nous nous sommes rendu compte que lors de nos pérégrinations, nous étions toujours tout sourire, émerveillés et tellement heureux. Or, ce sourire, nous l’avions perdu au fil des mois. Une profonde nostalgie liée à ce voyage extraordinaire est devenue omniprésente et a envahi notre quotidien.
Bien évidemment, notre famille et nos amis ont tous été heureux de nous revoir, ils se sont intéressés, à notre voyage, ils voulaient tout savoir. Sauf qu’après quelques histoires racontées, des photographies montrées, chacun est retourné à son quotidien, nous laissant seuls avec nos souvenirs et notre déprime post-voyage.
Rapidement, le fossé entre les pensées de notre entourage et les nôtres s’est creusé. Nous n’étions plus sur la même longueur d’onde, et au fil des mois, nous n’avons plus discuté de notre voyage du tour du monde.
Les mois ont ainsi filé. Pendant plus de 3 ans, il ne se passait plus rien d’intéressant dans notre vie. Nous aurions pourtant dû être comblés, car nous avions tout ce que la plupart d’entre nous rêvent d’avoir : la santé, une famille, un bon travail, une belle maison. Sauf que le mal nous rongeait de l’intérieur, notre vie sans perspective nous déprimait totalement.
Cette lassitude a fini par nous épuiser. Les recherches sur internet sur « la déprime après un long voyage et la déprime post-voyage » nous indiquaient alors qu’il n’existe aucun remède miracle à ce mal. Idéalement, il nous était recommandé de participer à des activités sportives ou intellectuelles, rencontrer d’autres voyageurs, faire de la méditation, et si la détresse persistait, de consulter un psychologue.
Notre découragement était tel, que nous sommes devenus las d’accueillir des touristes dans notre grande maison. Eux, nous partageaient tellement de choses sur leur vie, leur pays d’origine, que cela nous mettait devant l’évidence que nous n’avions plus rien à partager. Leurs venues ne faisaient que remuer le couteau dans notre plaie béante. Et quatre ans ont ainsi passé!
Mais voilà, voyager est redevenu une obsession! Nous avons besoin de nouveaux défis, de nouveaux projets, nous avons besoin de croquer la vie à pleines dents et non plus de la subir.
Décision pour un nouveau grand projet afin de mettre fin à cette déprime post-voyage
Alors début 2020, nous avons vendu notre maison avec pratiquement tout son contenu. Un premier lien matériel dissout.
Mais après cela, quel sens donner à notre vie? Les questions fusent. Où peut-on vivre à moindre coût et comment?Qu’est-ce qui nous attire, que désirons-nous réellement, qu’est-ce qui nous redonnerait du plaisir ? Alors, comme à tous les moments clés de notre vie, nous avons fait notre Brainstorming. Cette technique nous a toujours aidés à prendre des décisions éclairées.
Après avoir dressé la liste de nos idées, notre avenir s’est rapidement dessiné.
Début 2021, malgré la pandémie, et si les frontières s’ouvrent de nouveau, nous achèterons un vol de dernière minute dans le but de bourlinguer en Slow Tourisme dans une dizaine de pays d’Asie ou d’Océanie pendant plusieurs années, en mode minimaliste, tant et aussi longtemps que les finances et la santé nous le permettront.
D’ici là, nous restons confinés.
Aujourd’hui, avec ce nouveau projet en tête, notre déprime post-voyage est loin derrière nous. Notre moral est revenu au beau fixe, notre nouveau projet nous tient en haleine.
Notre nouvelle vie de préretraités est enfin sur les rails, pour mettre un terme à ce spleen post tour du monde.
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Profitez de la vie et à très bientôt sous d’autres latitudes!